Et si demain...?

Publié le par nalouda

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 Et si demain tout devait s’arrêter ? Qu’aurais-je à emporter dans la besace de mes regrets… ? Peut-être le plus grand ? Celui de ne pas avoir pu me rencontrer vraiment pour offrir ce que j’ai de meilleur à ces êtres qui, telles des étoiles, comme moi, comme nous tous, gravitent sur cette petite planète qui tourne au milieu de l’éternité…

Et si demain tout devait s’arrêter ? Que ferais-je de mes dernières heures si ce n’est de vous dire à vous tous que ce fut doux et enivrant de cheminer non loin de vous, sur les sentiers intimes de nos hasardeux destins…

Et si demain tout devait s’arrêter ? Je partirai plein d’intrigue avec l’espoir fou de me dire qu’ailleurs quelqu’un m’expliquera ce que nous faisons sur cette terre ? Ce que nous sommes venus faire ? La réponse semble tellement lointaine… Et pourtant, à cette heure où le soleil a disparu, où Louise et Anne-Laure sont loin je me dis que la réponse est simple… Vivre, jouir, vraiment, de chacun, de chacune, de chaque chose, de chaque « brindille », de chaque rayon de soleil, de chaque sourire, de chaque larme qui coule, de tous ces bouleversements sur lesquels nous n’avons absolument contrôle…

Une mélodie paisible rentre dans mon corps, et fait vibrer la corde sensible… Demain, chaque lendemain tout peut s’arrêter, pour moi, pour toi, pour nous… Tant de temps perdu sur lequel jamais nous ne reviendrons… Tant de mots envolés, perdus dans l’abîme des poésies stériles… Tant de peurs qui guident, qui dictent leurs lois, qui empêchent de mettre un pas, puis un autre… Tant de dérisions partout, partout… Que se disent les nuages lorsqu’ils nous voient ainsi, rôder tels des fantômes sur cette sphère qui danse, chaque jour, chaque minute, depuis si longtemps… Pour combien de temps… Moi ici, n’est rien, et c’est tout, mon tout… C’est avec ce moi, ce corps, ce cœur, cette âme que j’observe, que je participe à la grande parodie de l’existence…

Et si demain tout devait s’arrêter ? Et bien je ne pourrais rien y faire …

 Savourer, goûter, être là pour chaque chose, à chaque instant, dans cet écrin précieux qu’est la vie. Car rien n’est certain, surtout pas l’évidence de ma présence. Tout vient et tout s’en va, réaliser cela, le sacre de l’éphémère, le couronnement du jamais plus. Rire quand il faut rire, pleurer quand il faut pleurer. Mais surtout ne pas penser quand il faut vivre… !

 

A aujourd’hui !

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