Maroc... Chapitre Premier... Connexion première!!!
A l’intérieur de ce corps qui respire, il y a un sentier, un sentier invisible et personnel, sur lequel coule une lave à peine jaillit de son volcan ; une histoire s’y écrit, tout est là, hurlant et déchirant le hasard.
J’ai erré si longtemps à la surface de moi-même, à en observer les contours, les lignes, à chercher une porte. Je croyais chercher, je ne faisais alors qu’imaginer ; puis, un jour, dans la comédie du temps, je me suis retrouvé plus loin, je me suis retrouvé ailleurs, mais j’étais toujours là, avec mes contours et mes lignes, sans portes. J’avançais sans but. Un autre jour, dans l’oubli du temps j’ai entendu un son, ou peut-être était-ce un cri, une larme ? Quelqu’un, quelque chose m’appelait, la vie sans doute, avec cet étrange pouvoir de tout ralentir.
D’un éclair, d’une conscience longue comme une tristesse ; les choses, les êtres ont pris de la consistance, comme éveillés d’un sombre sommeil. Je venais de trouver la porte. Le courage alors me manquait. Autour de moi, à l’intérieur de moi, il y avait ces belles âmes qui déversaient du réconfort et de la confiance, comme des idées souriantes, capables d’offrir la vie. Aujourd’hui encore, je n’ai pas ouvert la porte, mais je m’en approche, à petits pas, accompagné par la peur de m’y trouver et par la joie de m’y re-trouver.
Voici le numéro auquel nous sommes joignables pendant le séjour au Maroc: 00212613446361 (à composer tel quel)
Dix petits jours, dix petites nuits… La relativité du temps…
Lorsque nous nous imaginons là-bas, avec vous, au milieu d’instants partagés cela nous semble lointain, presque impalpable alors qu’il y a peu vos visages irriguaient nos souvenirs… Est-ce la terre Afrique ? Est-ce la non facilité de communiquer, d’échanger, de partager ? Est-ce l’inévitable distance qui nous sépare ? Un peu de tout cela certainement…
Que pourrions-nous vous dire sinon que nous vous aimons… ?
Et que plus Nalouda et le vigoureux poursuivent leurs routes, plus vous êtes proches de nous… Chaque « chose » a son temps… Le voyage a le sien et il nous emporte de lieux en rencontres…
Les premiers sont paisibles, rassurants et silencieux quand l’homme n’a planté que les drapeaux de son éphémère passage, humble et mystérieux… Les premiers sont saccadés, saccagés et créateurs de sons torturés quand l’homme a enlevé toutes les surfaces à planter pour y faire pousser des édifices de bétons, remplis de sa fierté destructrice et volontaire…
Les deuxièmes sont bousculantes, grises et fausses quand, non loin des villes nous errons, rêveurs voyageurs que nous sommes aux poches supposées débordantes du morceau de papier passe droit à être en vie… Les deuxièmes sont questionnantes, enivrantes de hasard et messagères de confiance en la Providence car simples et débordantes de vérité, de beautés…
Allez les mamies, Louise arrive en photos...
Les mots et les images… Les images et les mots…
Il y a ces mots que l’on ne peut dire, ces mots qui n’existent plus, qui n’existent pas encore, ces mots que l’on cherche sans jamais les trouver, ces mots qui se vivent, qui ne se disent pas et que l’on ressent, à l’aide d’un rien, à l’aide d’une image…
Il y a toutes ces images sans images, n’existant que dans le monde de notre inépuisable solitude, ces images que l’on ne peut voler au temps, ces images que l’on ne peut voir, mais que l’on ne peut oublier. Des images dont on se souvient, à l’aide d’un rien, à l’aide d’un mot…
C'est Maryam de Larache, la fille d'Abdou... Et oui le temps passe Mouktar et Fab!!!
On vous aime fort… Des pensées toutes particulières à tous les petits êtres qui grandissent… Déjà à l’air libre sous les regards aimants de leurs parents mais aussi et surtout à ceux qui sont en transhumance entre les étoiles et la Terre… Murissant leur voyage bien au chaud dans le ventre de leurs mamans…
« Que faisons-nous pour demain, pour les autres et pour nous-mêmes. »